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En 2013 : Du 18 juin 2013
au 19 Décembre 2013
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Le "DOUBLE V" qui tourne mal (Chili)

C'est dans les environs de PUERTO NATALES, au sud de la PATAGONIE CHILIENNE que se situe le PARC NATIONNAL TORRES DEL PAINE.
Ce parc, parait-il, offre des paysage magnifiques. Plusieurs secteurs sont classés au patrimoine mondial.
C'est encore dans ce parc que les marcheurs viennent randonner, le plus fréquenté des parcours de la région est "LE DOUBLE V", un tracé ayant la forme d'un "W" qui se réalise généralement en quatre ou cinq jours.
Par sécurité nous prévoyons cinq jours. Les hébergements en refuges étant hors de prix nous dormirons sous tente et amènerons la nourriture correspondante.


Mardi 23 octobre 2012
C'est parti pour cette randonnée que nous avions tant envie de faire.
Partis de PUERTO NATALES en bus c'est un catamaran qui nous fera traverser le lac qui nous sépare du refuge, point de départ de cette randonnée.
Les sacs à dos sont empilés à l'avant du bateau. Nous ne serons pas seuls sur les chemins.
Nous apprécions les premières traces des dégâts causés par le terrible incendie qui a ravagé la région sur des milliers d’hectares en décembre 2011 qui aurait été causé par de jeunes Israéliens qui bivouaquaient dans une zone interdite... (Sous réserves des investigations encore en cours)


C'est au niveau du premier refuge et poste de contrôle que commence le chemin.
Il est 13h, il pleut et le vent est très modéré. Nous partons pour une étape de quatre heures seulement.
A mi parcours, la pluie se transforme en neige et la visibilité est nulle.




Nous arrivons sur les bords du Lago GREY et nous devrions voir le glacier du même nom.
A part les blocs de glaces qui flottent nous ne voyons pas grand chose.


Nous arrivons au bout de cette première étape.
Le ciel est même partiellement bleu.
Nous installons nôtre tente dans une clairière, loin des arbres et à quelques centaines de mètres du refuge.


Très vite le vent va se lever et se renforcer au long de la nuit, au point qu'à 4h on pense qu'il est temps de démonter, avant que la tente ne s'arrache, car cela devient franchement violent.
Par chance, le réfectoire du refuge est resté ouvert. C'est donc là que l'on se réfugie pour y finir la nuit, bientôt rejoints par d'autres campeurs.
Au matin le vent est plus calme mais il pleut encore.
On pense qu'il est plus raisonnable d'abandonner et de rentrer car nous ne prenons aucun plaisir.
Il n'y a qu'un bateau par jour. Il quitte le point ou nous avons débarqué à 12h30. Il ne faut pas perdre de temps pour l'avoir...



A mesure que l'on monte, le vent se renforce au point que nous avons d'énormes difficultés à tenir sur nos pieds. Il nous pousse de plus en plus fort...
On avance péniblement en essayant de nous maintenir debout. Nous sommes sur un chemin étroit en balcon. A droite, le ravin. A gauche les rochers.
Une rafale encore plus forte me fait tomber. Je me retrouve au sol, mon corps en partie dans le vide. Le sac à dos ayant fait contre poids je n'ai pas basculé sur les rochers en contrebas.
Maria, derrière, fait un écart pour me secourir et chute à son tour, sa tête cognant un rocher.
Nous voila tous les deux au sol, accrochés à une roche comme deux mollusques, ne pouvant pas nous relever à cause de la violence du vent.
Il ne reste pourtant que quelques mètres pour rejoindre le sommet et peut-être le calme sur l'autre versant.
On finit pas nous relever et arque-boutés, nous terminons la montée.
De l'autre coté c'est plus calme. Moi je n'ai pas de mal, mais Maria a une énorme bosse au front qui commence à bleuir. Pas de perte de connaissance. Pas de malaise, elle peut continuer.
Nous avons pris du retard et si nous voulons attraper le bateau de 12h30, il faut accélérer.
Ce que nous faisons en prenant quelques photos.


Il est 12h20. Nous arrivons juste à temps pour voir le bateau arriver et nous mettre à la queue, car la plupart de ceux qui étaient avec nous à l'aller, il y a deux jours on pris la même décision que nous et rentrent maintenant.
Un jeune couple Lyonnais a eu sa tente cassée. D'autres aussi ont chutés...
Moi, à part un bon refroidissement, ça va. Un miracle et mon sac à dos m'ont sauvé la vie. Maria a maintenant un magnifique œil au beurre noir.
Ce soir nous serons au chaud et au sec.